C’est le « monsieur zéro défaut » de l’entreprise : l’ingénieur qualité est le garant du respect des normes et des réglementations. Le tout en œuvrant à une productivité maximale…
09 Janvier 2013 | Romain Proton | 0 commentaire
On l’appelle également ingénieur contrôle qualité, ou parfois ingénieur qualiticien, correspondant ou responsable qualité…
Autant de dénominations qui désignent un expert de la chaîne industrielle dans son ensemble. Il est responsable de la conformité des produits ou services fabriqués par une entreprise, afin d’assurer à celle-ci la meilleure rentabilité et compétitivité possibles.
Sa ligne de mire : le « zéro défaut ». Ses outils numéro un : les normes nationales et internationales de qualité : ISO, HACCP (sécurité des denrées alimentaires), OHSAS (santé et sécurité dans le monde du travail)… C'est un poste clé : entre les mains de l’ingénieur qualité reposent l’image et la crédibilité de l’entreprise.
Sur la base d'un cahier des charges, l'ingénieur qualité définit et organise les process de suivi et de contrôle qualité au sein d'une unité de production ou d'une entreprise. Il détermine ces procédures à l’aide d’audits internes et externes (chez les fournisseurs et prestataires). Il propose ensuite des solutions de réorganisation du travail, en sensibilisant le personnel par le biais de groupes de travail. Le tout dans un souci constant de réduction des coûts de production et des délais de livraison.
L’ingénieur qualité assure aussi le suivi de ces procédures auprès des différents services de l’entreprise et en rend compte aux organismes de contrôle : AFNOR, AFFSSAPS pour l’agroalimentaire.
Pour devenir ingénieur qualité, il est recommendé de préparer un bac S ou STI. La plupart des écoles d’ingénieurs généralistes proposent des spécialisations en qualité. Certaines d'entre elles recrutent directement après le bac, d’autres à bac + 2 après une classe préparatoire scientifique ou en admission parallèle.
Pour les admissions parallèles, les titulaires d’une licence pro spécifique, comme, par exemple, Animateur des technologies de la qualité (Université de Clermont-Ferrand) ou Management de la production et de la qualité (IUT de Caen) constituent de très bons profils. Ils peuvent également poursuivre leurs études en Master pro qualité : il en existe près de 130.
A noter qu’au vu de l’étendue des connaissances à acquérir, le poste d’ingénieur qualité n'est pas accessible aux débutants.
L’ingénieur qualité exerce principalement au sein de grands groupes industriels ou de PME. Mais il peut aussi être salarié d’un cabinet ou d’un organisme de prévention et de contrôle. Il peut également œuvrer en cabinet d’audit et de conseil en management de la qualité, en tant que consultant, salarié ou à son compte. Son activité couvre tous les secteurs d’activité.
Avec de l'expérience, un ingénieur qualité peut évoluer vers la fonction de directeur qualité. Il peut aussi, grâce à sa connaissance globale de l’entreprise, évoluer vers des postes aussi divers que la gestion de projets, marketing, achats…
La mise en place de solutions et de normes, parfois contraignantes, pour les différents services de l’entreprise, impliquent le besoin d'avoir une excellente faculté à communiquer et un fort sens de la diplomatie. Elle implique également de connaître sur le bout des doigts l’ensemble des rouages de l’organisation dans laquelle l'ingénieur qualité officie. Faisant appel à la collaboration de tous, l’ingénieur qualité doit savoir travailler en équipe.
Il doit, de plus, pouvoir s’exprimer en anglais et en allemand et se montrer mobile. Les normes étant internationales, de nombreux déplacements sont donc à prévoir.
D’après une enquête du CNISF de mars 2012, les rémunérations des ingénieurs du secteur Qualité commencent à 35 300 € (près de 3 000 € brut mensuels) et vont jusqu'à 78 000 € (plus de 6 500 € brut mensuels) pour les ingénieurs les plus expérimentés.
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Catherine Piraud-Rouet
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