Depuis maintenant près d'un sciècle, les scientifiques s'efforcent de trouver des réponses face au problème le plus complexe rencontré en neurologie : Le Locked-in syndrom, ou syndrôme d'enfermement.
28 Aout 2013 | Romain Proton | 0 commentaire
Le syndrôme d'enfermement, plus communément appelé "syndrôme du scaphandrier" suite au fabuleux ouvrage de Jean Dominique Bauby ("Le scaphandre et le papillon"), est décrit comme un état neurologique dans lequel la personne est éveillée et consciente mais ne peut ni bouger, ni communiquer en raison d'une paralysie complète à l'exception des paupières et des yeux.
Pendant de nombreuses années les chercheurs ont tenté de déterminer de manière objective le niveau de conscience nécessaire pour obtenir et ne pas obtenir de réponses de la part des muscles. Les dernières recherches effectuées à l'aide d'une simple bobine magnétique placée sur le crâne des patients ont permis de quantifier se niveau sur une échelle de 0 à 1. Les réponses qui enregistrent un score supérieur à 0,44 indiquent un état de conscience, les scores comptabilisés en dessous de 0,31 représentent l'inconscient.
La quantification de la conscience nous permet d'en savoir un peu plus sur ce qui passe dans nos cerveau. Mieux encore, les techniques utilisée ont inspiré des scientifiques de Harvard pour concevoir un appareil capable de partager la pensée par télépathie.
L'étude publiée par le magazine spécialisé Plos One, explique qu'avec un simple casque d'électroencéphalographie et un dispositif d'ultrasons, ces chercheurs ont réussi, par la seule force de la pensée, à faire bouger la queue d'un rat de laboratoire.
Les premiers tests ont montré que les résultats sont fiables à 94% avec un temps de réponse entre la pensée et le mouvement de seulement une seconde et demi.
Le Docteur Rajesh Rao, neuroscientifique à l'université de Washington, a reproduit la même expérience avec un de ces collègue. Le docteur Rao portr un casque EEG, et se place devant un jeu vidéo sur ordinateur. Pour activer le jeu il doit simplement appuyer sur le bouton d'action. Il se concentre et pense au mouvement à effectuer pour enclencher le bouton, sans réaliser le moindre mouvement.
Le collègue du docteur Rao, Andrea Stocco, se trouve de l'autre côté du campus. Il porte une casquette avec une bobine magnétique, comme pour les expériences décrites précédement, placée juste au dessus de la zône cérébrale contrôlant les mouvements, et des bouchons dans les oreilles pour ne pas être perturbé par son environnement.
Les signaux représentants la pensée du docteur Rao voyagent à travers Internet jusqu'à la casquette située sur la tête du docteur Succo pour se transformer en ondes magnétiques. Ces dernières vont alors activer les zones cérébrales visées et enclencher le mouvement initié par la pensée du docteur Rao chez son collègue.
Une vraie révolution cette expérience pourrait bien changer le monde ! Imaginez un avion sur le point de s'écraser parceque le pilote à fait un malaise. Un passager pourrait enfiler une casquette de ce type et serait alors guidé par un pilote au sol.
Mais la vraie découverte serait de trouver enfin un moyen pour que les personnes atteintes du syndrôme du scaphandrier puissent de nouveau communiquer.
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