L’exploitation de l’énergie hydrolienne, déjà étudiée depuis plusieurs années, a récemment fait l’actualité lors de la venue à Cherbourg de la ministre de l’écologie française, Delphine Batho, pour visiter les usines de production de pales d’éoliennes d’Alstom. Ingenieurs.fr vous donne, dans cet article, un peu plus de détails concernant cette énergie renouvelable.
04 Mars 2013 | Romain Proton | 0 commentaire
A l’heure actuelle, les prévisions climatiques alarmantes et les pollutions liées aux énergies fossiles et nucléaires, obligent à revoir nos modes de production et d’exploitation de l’énergie.
Alors que les énergies renouvelables telles que l’énergie éolienne et l’énergie solaire photovoltaïque sont maintenant de plus en plus répandues et utilisées, de nouvelles sources d’énergie sont encore à exploiter. Parmi celles-ci, les énergies marines renouvelables (EMR), et plus particulièrement l’hydrolien (à ne pas confondre avec l’éolien maritime ou éolien offshore) figurent comme de nouvelles alternatives envisageables.
Le principe de fonctionnement de l’hydrolien demeure assez similaire à celui de l’énergie éolienne : l’objectif est de transformer l’énergie cinétique des courants marins en énergie mécanique (à l’aide de turbines), puis électrique, grâce à un alternateur. La principale différence entre ces deux modes de production d’électricité est donc la source primaire d’énergie : l’air pour l’éolien et l’eau pour l’hydrolien.
Malgré un fort potentiel, la France, au contraire de son voisin anglo-saxon, ne s’est pas encore totalement engagée dans l’hydrolien. Lors de la visite de Delphine Batho à Cherbourg, de nombreux acteurs du domaine de l’énergie s’attendaient à l’annonce d’un appel d’offres en faveur du développement du secteur de l’hydrolien, mais celui-ci n’a pas (encore) eu lieu. Cet attentisme est lié à différentes raisons, dont les coûts et contraintes de mise en œuvre de l’hydrolien font partie.
(Crédit photo : Fundy)
Au rang des contraintes, deux grands freins se dressent également en défaveur de l’énergie hydrolienne :
L’énergie hydrolienne n’apparaît donc pas réellement comme LA solution permettant de pallier aux préoccupations énergétiques et environnementales existantes, mais plutôt comme un complément aux autres énergies renouvelables actuellement exploitées. Si l’énergie éolienne a encore « le vent en poupe », notamment via la construction de nouvelles plateformes maritimes, l’hydrolien devrait, lui, tout de même percer d’ici quelques années. De grands groupes tels que DCNS, Alstom ou GDF Suez ont d’ailleurs déjà commencé à investir dans le secteur et même à fabriquer des hydroliennes, actuellement en phase de tests, comme le parc hydrolien EDF de Paimpol-Bréhat.
D’autre part, en termes économique et social, ce secteur d’activité pourrait générer, à l’avenir, un nombre d’emplois important, et notamment dans les métiers de l’ingénierie où Ingénieurs en mécanique, Ingénieurs en Energie et Ingénieurs en Environnement sont évidemment concernés !
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