Par steph6987
Mise à jour le 01-04-2015
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Plan du document :
III. Comment bien compter le nombre de mots ?
VI. Travail d'analyse, trame du texte
VII. Résumé en 200 mots (+/- 10%)
Le résumé de texte fait partie d'une épreuve générale de 4h composée en premier lieu du résumé et en second lieu d'une dissertation à partir d'une phrase tirée du texte à résumer. Autant dire que comprendre le texte à résumer est primodial en tout point pour cette double épreuve.
Le résumé compte pour 10 points et la dissertation aussi.
Comme le disent les rapports de jury chaqye année, pour le résumé, il est tenu compte, dans la notation, de la présentation, de la correction de la forme (syntaxe, orthographe), de la netteté de l'expresion et de la clarté de la composition.
Tout d’abord, il faut vraiment assimiler la méthode pour parvenir à faire un bon résumé. Donc, veiller à bien s’entraîner avant l’épreuve pour que cela devienne un automatisme
À Centrale Supélec, on demande généralement un résumé de 200mots, à + ou – 10%, c’est-à- dire que l’on peut écrire de 180 mots à 220mots, mais le mieux est évidemment de se rapprocher du nombre demandé : un résumé trop court peut refléter des manques et omissions, quant un résumé trop long peut pécher par son manque de clarté et de concision.
La règle générale veut que l’on place une barre verticale tous les 50 mots, et que l’on indique à la fin de notre résumé, entre parenthèses, le nombre total de mots.
Attention à bien compter les mots, ce sans quoi vous serez pénalisés.
Voici une méthode en 7 points, qui touche aussi bien au travail de préparation qu'un travail de rédaction.
Avant de commencer, deux règles à savoir :
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Pour bien répondre aux attentes du concours, encore faut-il bien savoir compter le nombre de mots, or ceci n'est pas si simple que cela en a l'air... Ici les apostrophes peuvent en effet jouer des tours.
Les coucours s'appuient sur la norme imposée par le Bulletin officiel de l’Education nationale (n° 27-07/83) qui précise qu’il faut entendre par “mot”, « l’unité typographique limitée par deux blancs, par deux signes typographiques, par un signe typographique et un blanc ou l’inverse »
Autrement dit, un l' constitue un mot entier, ce qui est logique, puisqu'il s'agit là de la contraction d'un article ("le" par exemple), un c' pareillement, etc ...
Le Bulletin officiel précise aussi que "les lettres euphoniques ne comptent pas comme des mots". Mais qu'est-ce qu'une lettre euphonique ?
Une lettre euphonique est une consonne qui sert à simplifier phonétiquement la juxtaposition de deux voyelles qui ne rend pas la prononciation facile. Les deux lettres euphoniques françaises sont le t et le l. Exemple : “m’aime-t-elle ?”, “dira-t-on ?”, ou encore “si l’on veut”.
Attention au l’ qui n’est pas nécessairement euphonique, en effet cela peut-être un pronom personnel et il compte alors pour un mot à part entière (exemple : “tu l’as mangé).
« (§1) La famine, la peste et la guerre sont les trois ingrédients les plus fameux de ce bas monde. On peut ranger dans la classe de la famine toutes les mauvaises nourritures où la disette nous force d’avoir recours pour abréger notre vie dans l’espérance de la soutenir
(§2) On comprend dans la peste, toutes les maladies contagieuses, qui sont au nombre de deux ou trois mille. Ces deux présents nous viennent de la Providence ; mais la guerre qui réunit tous ces dons, nous vient de l’imagination de trois ou quatre cents personnes, répandues sur la surface de ce globe, sous le nom de princes ou de ministres ; et c’est peut-être pour cette raison que dans plusieurs dédicaces on les appelle les images vivantes de la Divinité.
(§3) Le plus déterminé des flatteurs conviendra sans peine, que la guerre traîne toujours à sa suite la peste et la famine, pour peu qu’il ait vu les hôpitaux des armées d’Allemagne, et qu’il ait passé dans quelques villages où il se sera fait quelque grand exploit de guerre.
(§4) C’est sans doute un très bel art que celui qui désole les campagnes, détruit les habitations, et fait périr année commune quarante mille hommes sur cent mille. Cette invention fut d’abord cultivée par des nations assemblées pour leur bien commun ; par exemple, la diète des Grecs déclara à la diète de la Phrygie et des peuples voisins, qu’elle allait partir sur un millier de barques de pêcheurs, pour aller les exterminer si elle pouvait.
(§5) Le peuple Romain assemblé jugeait qu’il était de son intérêt d’aller se battre avant la moisson, contre le peuple de Veïes, ou contre les Volsques. Et quelques années après, tous les Romains étant en colère contre tous les Carthaginois, se battirent longtemps sur mer et sur terre. Il n’en est pas de même aujourd’hui.
(§6) Un généalogiste prouve à un prince qu’il descend en droite ligne d’un comte, dont les parents avaient fait un pacte de famille il y a trois ou quatre cents ans avec une maison dont la mémoire même ne subsiste plus. Cette maison avait des prétentions éloignées sur une province dont le dernier possesseur est mort d’apoplexie. Le prince et son conseil concluent sans difficulté que cette province qui est à quelques centaines de lieues de lui, a beau protester qu’elle ne le connaît pas, qu’elle n’a nulle envie d’être gouvernée par lui ; que pour donner des lois aux gens, il faut au moins avoir leur consentement : ces discours ne parviennent pas seulement aux oreilles du prince, dont le droit est incontestable. Il trouve incontinent un grand nombre d’hommes qui n’ont rien à perdre ; il les habille d’un gros drap bleu à cent dix sous l’aune, borde leurs chapeaux avec du gros fil blanc, les fait tourner à droite et à gauche, et marche à la gloire
(§7) Les autres princes qui entendent parler de cette équipée, y prennent part chacun selon son pouvoir, et couvrent une petite étendue de pays de plus de meurtriers mercenaires, que Gengis-Kan, Tamerlan, Bajazet n’en traînèrent à leur suite.
(§8) Des peuples assez éloignés entendent dire qu’on va se battre, et qu’il y a cinq ou six sous par jour à gagner pour eux, s’ils veulent être de la partie ; ils se divisent aussitôt en deux bandes comme des moissonneurs, et vont vendre leurs services à quiconque veut les employer.
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• Il s'agit ici d'un texte à caractère plus littéraire que philosophique, au sens où Voltaire écrit de très fluide et non pas très structurée. Dans le résumé, il fraudra donc prendre le même ton, la même plume légère et fluide, comme si le texte était une petite histoire, un tableau. Il n'y a pas d'articulation logique affirmée, par vraiment de concepts en tant que tels, mais une trame très descriptive.
• Pourtant il faut bien se rappeler ici que Voltaire est à la fois écrivain et philosophe, du coup, le résumé devant aller à l’essentiel, l’essentiel ici est bien dans l’expression d’idées ou d’arguments plus que dans la forme très littéraire de son texte. Ne nous perdons donc pas dans une digression littéraire qui prendra trop de mots qui manqueront pour dire l’essentiel : le point de vue de Voltaire sur cet acte barbare qu’est la torture, et le cheminement qui est le sien pour parvenir à établir et démontrer cela... Mais d’une manière qui respecte sa plume littéraire.
• Par ailleurs, le ton du texte est ironique lorsque Voltaire considère la guerre comme un art. Pour lui en effet, la guerre est un bien drôle d'art, puisqu'il s'agit du pire des maux que peut connaître l'humanité, un art dans lequel sont décimés des milliers de personnes. Le résumé doit rendre compte de la tonalité du texte sur lequel il s'appuie. Ainsi, une des attentes de cette synthèse sera de s'approprier un ton ironique.
• Enfin on peut considérer que ce etxte de Voltaire est un véritable plaidoyer contre la guerre, au sens où Voltaire ici combat l’idée que la guerre peut être bonne, et surtout l’idée couramment admise à son époque qu’elle serai de caractère divin. Voltaire s’attache en effet dans ce texte à démontrer l’absurdité d’une telle considération, précisément en montrant par l’ironie à quel point, selon lui, elle ne va pas de soi.
• 3 mauvais ingrédients dans le monde : famine, peste, guerre (§1)
• Famine et peste sont des dons divins mais adviennent de la guerre, donc la guerre est divinité même si elle provient de l’imagination des grands. (§2-3)
• Ironie de Voltaire sur l’art de la guerre : « c’est sans doute un très bel art qui désole les campagnes ». (§4)
• Exemples historiques où Voltaire montre qu’avant la guerre se caractérisait par le ralliement à une cause commune, ce qui n’est plus le cas à son époque. (§4-5)
• Arbitraire d’une province dirigée par quelqu’un venu d’ailleurs et la soumettant (§6)
• Arbitraire ensuite de ceux qui font la guerre non pas par conviction mais pour de l’argent (§6 à 10)
• Entreprise de divinisation de la guerre (§11)
• Dénaturation de la vraie religion (la religion naturelle = bonté) par la religion artificielle qui bénit la guerre et ses cruautés (§12)
• Ambivalence des rhéteurs : payés pour célébrer la guerre ils n’en voient point le vice alors qu’ils passent le reste de leur temps à s’ériger contre n’importe quel vice aussi minime soit-il (§13 à 16)
• Dénonciation de la totale impureté de la guerre : « maladie de l’âme » (§17)
• Dernière phrase avec la lutte de Mars et Minerve : si Dieu = guerre (Mars), guerre ≠ bon sens (Minerve). (§17)
Ce qui ci-dessous est écrit en couleur verte ne doit pas apparaître sur le résumé final, mais doit vous aider pour votre brouillon afin de bien répartir le résumé selon le nombre de mots que l'on vous demande.
La famine et la peste proviennent d’un sort providentiel. Au contraire, la guerre est une invention des grands qui dirigent ce monde. Mais puisque la guerre favorise ces deux fléaux, nous devrions la considérer elle aussi comme étant d’origine divine. (41)
Cet art de la guerre, à l’origine motivé par (52) des intérêts communs, a bien évolué : on le pratique désormais à des fins personnelles. Les grands en effet payent des armées de mercenaires indifférents à la cause de leur combat. Dès lors plus besoin de se rallier à une cause pour faire la guerre. (96).
Le pire étant sans nul doute que guerre et religion se relient fortement. Nous avons ainsi l’habitude d’honorer religieusement nos pires actes barbares et nos plus grands massacres, comme nous célébrons des moments symboliques de la vie comme le mariage ou les naissances. (141) Ce faisant, nous créons une religion totalement dénaturée et artificielle, contraire en tout point aux principes authentiques de la religion naturelle. (173)
Quelle n’est pas l’ambivalence des rhéteurs et autres discoureurs, payés pour faire l’éloge de la guerre mais s’offusquant par ailleurs de n’importe (200) quel vice, aussi minime soit-il. Et parmi ces lettrés qui condamnent les péchés des hommes, seuls quelques uns reconnaissent que la guerre est le pire de tous, la plus grande impureté qui soit, une véritable maladie de l’âme. (240)
À quoi bon dès lors vanter telle ou telle vertu lorsque nous cautionnons le vice même en ne relevant pas à (250) quel point la guerre est atrocité. [267]
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