15 Février 2013 | Romain Proton | 0 commentaire
En ces temps de crise, le nucléaire a toujours le vent en poupe : la filière nucléaire fournit près de 90% de l'électricité produite par EDF. Dans les années à venir, le renouvellement du parc de centrales devrait se poursuivre.
Mais le nucléaire a aussi d'autres applications plus méconnues : dans la médecine avec la radiothérapie, l'expertise et la datation des œuvres d'art… L’appellation d’ingénieur nucléaire recouvre ainsi plusieurs métiers.
L’ingénieur nucléaire intervient dans trois spécialisations distinctes. La première est la sécurité (en centrale nucléaire), qui recouvre elle-même des métiers différents. L'ingénieur sûreté analyse en temps réel et différé le fonctionnement des installations, y apporte les améliorations voulues et rend compte de l’état des lieux aux autorités de sûreté nucléaire. L'ingénieur criticien, lui, est chargé de s'assurer que les mesures visant à prévenir un accident de criticité (une réaction nucléaire incontrôlée) ont été prises. Quant à l'ingénieur en radioprotection, sa fonction est d’assurer sécurité radiologique des personnes et protection de l'environnement.
Telle est, d’ailleurs, la deuxième grande mission de l’ingénieur nucléaire : protéger l’environnement.
Objectif : éviter les catastrophes écologiques dues aux rayonnements éventuels. C’est le rôle, notamment, de l’ingénieur neutronique, qui élabore de nouveaux types de réacteurs, et de l'ingénieur thermohydraulique, qui travaille à l'amélioration de la sûreté des réacteurs.
Enfin, et de manière plus globale, l’ingénieur nucléaire a pour rôle de faire avancer la recherche, aussi bien en matière énergétique que médicale, par des expérimentations et des modélisations chimiques et neutroniques en laboratoire.
La préparation d'un Bac S ou STI est de rigueur. Le niveau théorique très élevé de la profession recommande d'intégrer une école d’ingénieurs recrutant après une classe préparatoire scientifique. La voie royale étant une école généraliste (Polytechnique, les Ecoles centrales, les Mines ParisTech, les Ponts Paris Tech, ENSTA...) ou une école d’ingénieurs en génie chimique (Chimie ParisTech, Ensic…) avec une spécialisation en génie énergétique ou génie nucléaire.
Au premier rang de ces formations figure celle dispensée par l’Institut national des sciences et techniques nucléaires, la prestigieuse école du CEA, qui a signé des conventions de partenariat avec une quarantaine d’écoles. L’INSTN propose aussi un master professionnel « énergie nucléaire » très coté.
On peut aussi passer par la fac, par exemple avec le master pro Industrie Nucléaire et Génie de l'Environnement Industriel de l’université Joseph Fourier, à Grenoble, accessible en alternance.
EDF regroupe à lui seul la moitié des 40 000 emplois du secteur nucléaire et recrute massivement des ingénieurs nucléaires, débutants comme expérimentés. Areva, leader mondial de l’énergie nucléaire, est aussi un grand pourvoyeur d’emplois pour ces ingénieurs.
Les sociétés d’ingénierie et les spécialistes de la maintenance en sont également friands. Tout comme les organismes de contrôle comme l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs ou l’Autorité de Sûreté Nucléaire.
Exposé au quotidien à la manipulation de produits dangereux, l’ingénieur nucléaire doit faire preuve d’une extrême minutie. Le métier exige également un sens aigu de l’organisation et de la responsabilité. Amené à travailler au sein d’équipes pluridisciplinaires, il doit avoir un bon sens du contact et de l’écoute.
Il doit être adaptable, autonome et savoir prendre des initiatives (notamment en cas de crise). Enfin, la maîtrise de l’anglais est incontournable.
Un ingénieur nucléaire débutant gagne autour de 3 000 € brut par mois. Avec l’expérience, le salaire de l'ingénieur nucléaire peut dépasser 6 000 € brut mensuels.
Retrouvez le classement salaire ingénieur
Catherine Piraud-Rouet
Ingénieur nucléaire
Ce spécialiste des protons, des neutrons et des réactions chimiques est le fer de lance de notre alimentation énergétique. Mais aussi de notre sécurité…
Ingénieur nucléaire : le métier.
En ces temps de crise, le nucléaire a toujours le vent en poupe : la filière nucléaire fournit près de 90 % de l'électricité produite par EDF. Dans les années à venir, le renouvellement du parc de centrales devrait se poursuivre. Mais le nucléaire a aussi d'autres applications, plus méconnues : dans la médecine avec la radiothérapie, l'expertise et la datation des œuvres d'art… L’appellation d’ingénieur nucléaire recouvre ainsi plusieurs métiers.
Ingénieur nucléaire : les missions.
L’ingénieur nucléaire intervient dans trois spécialisations distinctes. La première est la sécurité (en centrale nucléaire), qui recouvre elle-même des métiers différents. L'ingénieur sûreté analyse en temps réel et différé le fonctionnement des installations, y apporte les améliorations voulues et rend compte de l’état des lieux aux autorités de sûreté nucléaire. L'ingénieur criticien, lui, est chargé de s'assurer que les mesures visant à prévenir un accident de criticité (une réaction nucléaire incontrôlée) ont été prises. Quant à l'ingénieur en radioprotection, sa fonction est d’assurer sécurité radiologique des personnes et protection de l'environnement. Telle est, d’ailleurs, la deuxième grande mission de l’ingénieur nucléaire : protéger l’environnement. Objectif : éviter les catastrophes écologiques dues aux rayonnements éventuels. C’est le rôle, notamment, de l’ingénieur neutronique, qui élabore de nouveaux types de réacteurs, et de l'ingénieur thermo hydraulique, qui travaille à l'amélioration de la sûreté des réacteurs. Enfin, et de manière plus globale, l’ingénieur nucléaire a pour rôle de faire avancer la recherche, aussi bien en matière énergétique que médicale, par des expérimentations et des modélisations chimiques et neutroniques en laboratoire.
Ingénieur nucléaire : les débouchés.
EDF regroupe à lui seul la moitié des 40 000 emplois du secteur nucléaire et recrute massivement des ingénieurs nucléaires, débutants comme expérimentés. Areva, leader mondial de l’énergie nucléaire, est aussi un grand pourvoyeur d’emplois pour ces ingénieurs. Les sociétés d’ingénierie et les spécialistes de la maintenance en sont également friands. Tout comme les organismes de contrôle comme l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (www.andra.fr) ou l’Autorité de Sûreté nucléaire (www.asn.fr).
Ingénieur nucléaire : les qualités requises.
Exposé au quotidien à la manipulation de produits dangereux, l’ingénieur nucléaire doit faire preuve d’une extrême minutie. Le métier exige également un sens aigu de l’organisation et de la responsabilité. Amené à travailler au sein d’équipes pluridisciplinaires, il doit avoir un bon sens du contact et de l’écoute. Il doit être adaptable, autonome et savoir prendre des initiatives (notamment en cas de crise). Enfin, la maîtrise de l’anglais est incontournable.
Ingénieur nucléaire : le salaire.
Un ingénieur nucléaire débutant gagne autour de 3 000 € brut par mois. Avec l’expérience, ce salaire peut dépasser 6 000 € bruts mensuels.
Ingénieur nucléaire : la formation.
En savoir plus…
Les métiers de l'énergie, Parcours, 2010, Onisep.
Catherine Piraud-Rouet
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