15 Février 2013 | Romain Proton | 0 commentaire
Le secteur de l'environnement est un secteur porteur. Selon l’ADEME, le nombre d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables devrait passer de 52 000 en 2007 à 120 000 en 2012 (+57%). Depuis le début des années 2000, et notamment depuis le Grenelle de l’Environnement de 2007, le développement durable s’inscrit au cœur des politiques gouvernementales et de l’entreprise.
L’ingénieur en environnement, également appelé ingénieur écologue ou responsable QSE (qualité, sécurité, environnement), est désormais une pièce maîtresse des stratégies industrielles.
La mission de l’ingénieur en environnement est un grand écart permanent : il doit faire respecter les réglementations sur les pollutions émises par les entreprises (déchets, incidences sur la qualité de l'air et de l'eau, nuisances et bruit...) tout en préservant leur production et leur rentabilité. Un défi qui lui fait porter de nombreuses casquettes.
Suivant les cas, l’ingénieur environnement assure une fonction préventive ou corrective, une activité de recherche ou de sensibilisation. Il prévoit et mesure l’impact des méthodes de production sur l’environnement et propose des solutions adaptées pour maîtriser les nuisances entraînées par celles-ci.
En tant qu’expert, l’ingénieur écologue est garant de la conformité des locaux et des outils de production aux normes environnementales en vigueur.
Il émet des propositions concrètes pour valoriser l’espace et mettre au point des technologies « propres ». Communicant, l'ingénieur en environnement peut également être chargé de sensibiliser le personnel à la lutte contre les pollutions et d'assurer l’interface entre l’entreprise et les agences gouvernementales spécialisées, les associations écologistes et les directions régionales des ministères concernés.
Après un bac S ou STI il est conseillé de s’orienter vers une école d’ingénieurs en environnement, génie rural, ou en eaux et forêts : ENSA, ENGREF, ENGEE, ESAIP...
Par ailleurs, la plupart des écoles d’ingénieurs généralistes intègrent une dimension développement durable dans leurs enseignements, généralement en 3ème année. C’est le cas des ENSC de Lille, Montpellier et Mulhouse, de l'INSA Lyon ou de l'INSA Rouen.
On peut aussi se former à l’université où se multiplient les masters pro ou recherche orientés « environnement ».
Afin d’assoir sa crédibilité vis-à-vis de ses différents interlocuteurs, l’ingénieur en environnement doit faire preuve d’une solide culture technique. Mais aussi de fortes qualités de communication, de négociation et de pédagogie. Il doit avoir une connaissance parfaite et actualisée des textes législatifs et des réglementations.
Enfin, pour assurer ses missions il devra être mobile puisqu'il est amené à se déplacer fréquemment.
L’ingénieur environnement peut trouver un poste au sein d’entreprises privées, à commencer par les industries lourdes : transports, chimie, agroalimentaire (voir la fiche ingénieur en agroalimentaire), BTP, énergie.
Il peut aussi exercer ses talents en tant que consultant indépendant ou au sein de bureaux d’études et de conseil, dans des associations de protection de l’environnement, des organismes professionnels agricoles ou des parcs naturels. Il peut également devenir fonctionnaire ou travailler au sein de collectivités locales.
>>Voir aussi : le métier de chargé de valorisation agricole des déchets
Selon une enquête CNISF de mars 2012, un ingénieur du secteur Environnement débutant touche en moyenne 35 000 € brut annuels (soit quelque 2 900 € brut par mois), et 78 000 € brut (6 500 € par mois) en fin de carrière.
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